On vous présente notre matelote, Stéphanie. Née dans une famille de bateliers, Stéphanie ne changerait pour rien au monde de métier. D’autant qu’elle a la chance, c’est elle qui le dit, de travailler en famille, avec son mari, qui n’est autre que le capitaine du bateau…
Nous avons voulu en savoir plus sur notre matelote : sur son parcours et son métier. Alors nous l’avons interviewée… Dynamique et pétillante, Stéphanie est la matelote de notre bateau événementiel, Le Diamant Bleu. En couple avec Johan, le Capitaine, c’est elle qui est chargée de gérer la phase d’accostage du bateau, et des cordages en particulier.
Comme elle connaît les bateaux comme sa poche il n’est pas rare qu’elle prenne les commandes du bateau pour seconder le capitaine dans certaines manœuvres quand celui gère une urgence mais aussi, souvent, juste pour le plaisir… C’est parti pour notre interview exclusive !
Stéphanie et la mascotte du bateau, Maya.
Comment es-tu arrivée dans le monde de la navigation fluviale ?
Je suis née dans une famille de bateliers. Mes parents et mes grands-parents étaient bateliers dans le transport de marchandise.
Normalement, en tant qu’enfant de batelier, on est interne mais j’ai eu de la chance, j’ai passé ma jeunesse, de mes 3 ans à mes 18 ans chez mes grands parents qui n’étaient pas bateliers.
De 18 ans à 20 ans j’ai été terrienne comme tout le monde. Je vendais des pains au chocolat et j’ai fait divers boulots dans la vente.
A 20 ans, j’ai rencontré un batelier. Jusqu’à mes 28 ans, j’ai travaillé avec lui sur un bateau fluvial, pour le transport de marchandise. Puis on s’est séparés, on a vendu le bateau en 2008, et je suis partie dans le Nord. C’est là que j’ai rencontré Johan, mon mari (le capitaine du bateau). Il a toujours été sur les bateaux. Il a un CFA de marinier. On a commencé à travailler ensemble sur 2 bateaux, toujours dans le transport de marchandises : du blé, du charbon…
C’était des pousseurs avec des barges qui faisaient Rouen, Le Havre, Paris. On travaillait pour des affréteurs : on transportait par exemple 1000 tonnes de blé jusqu’au port de Rouen.
« Pour rien au monde je ne voudrais aller ailleurs que sur un bateau. J’ai essayé !… » Stéphanie, matelote
Pas trop compliqué de travailler en tant que matelote avec son mari ?!
Non , j’ai toujours adoré ça. Encore aujourd’hui, je crois qu’on ne saurait pas travailler l’un sans l’autre !
Comment en es-tu arrivée à travailler dans l’événementiel et sur le Diamant Bleu ?
Alain Daien (fondateur et gérant de la Compagnie) nous a appelés et nous a demandé si on voulait travailler dans l’événementiel sur son bateau le Diamant Bleu. Avant, on faisait déjà un peu d’événementiel le week-end. Avant ça, le propriétaire d’un autre bateau avant proposé d’engager Johan mais en solo… alors on a refusé !
Et les débuts se sont bien passés ?
Oui ça s’est super bien passé. Je ne regrette absolument pas. J’adore aller bosser. On est une super équipe.
Quelle sont tes missions de matelote sur le Diamant Bleu aujourd’hui ?
Je m’occupe des cordes et de l’amarrage en particulier, et de l’entretien du bateau… mais je n’aime pas vraiment alors c’est mon mari qui s’en charge principalement ! Il m’arrive de prendre les commandes du bateau, pour aider Johan, quand il est occupé, ou simplement pour le plaisir…
Je suis assez polyvalente : je m’occupe aussi de la salle pendant les événements et les dîners croisières.
Ce qui est difficile dans ton métier ?
Les crues de la Seine… Quand le niveau de l’eau est haut, c’est stressant. Quand on a 350 personnes sur le bateau, c’est une responsabilité. Il faut tout surveiller : la hauteur des ponts notamment… Parfois, aussi quand un passager fait un malaise, ce n’est pas évident.
Qu’aimes-tu le plus dans ton métier de matelote ?
J’aime la liberté, être autonome dans mon travail. Etre en famille sur la terrasse quand il fait beau ! Etre dehors, c’est bien. J’aime travailler avec mon mari.
J’aime aussi travailler en équipe et avec les clients. J’ai le contact facile. Le contact humain c’est très important pour moi. J’adore la vie sur le bateau. J’aime le côté familial.
Te verrais-tu un jour changer de carrière ?
Pour rien au monde je ne voudrais aller ailleurs que sur un bateau. J’ai essayé !…
Je sais que les enfants sont bien partis pour prendre la relève… Est-ce toujours d’actualité ?
Enzo est en CFA de batellerie, il navigue sur la Loire. Engy est seulement en 4ème. Elle y pense par moments mais elle n’est pas encore fixée…
Merci Stéphanie de t’être prêtée au jeu de l’interview. Et voici un peu plus bas quelques photos de notre chère matelote en action.
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